LES AUTANES
LICHENS
Sentinelles de l'environnement
Les lichens sont des organismes symbiotiques associant un champignon et une algue. L'algue fournit au champignon des sucres issus de la photosynthèse; le champignon fournit les minéraux et l'humidité nécessaires à l'algue.
La biosurveillance de la qualité de l’air est donc l’utilisation d’organismes tels que les végétaux et les champignons.(cf: Travaux de Willem Nylander, lichénologue finlandais au XIXe siècle)
Actuellement, une nouvelle méthodologie: Indice Biologique Lichens Epiphites (IBLE) recense la présence ou l’absence, la fréquence ou le recouvrement des espèces dans un lieu donné.
Certains organismes ont la capacité d’accumuler au sein de leur tissus les polluants sans pour autant présenter d’impacts physiologiques.
Polluants (métaux, éléments radioactifs, polluants organiques -dioxine, furanes, PCB…)
Pour évaluer la qualité de l’air, on doit observer les lichens et faire un inventaire.
- Lichens crustacés: poussant sur les roches comme ceux du genre Xanthoria (comme Xanthoria parietina -couleur jaune orangé à gris verdâtre)
- Lichens fruticuleux: lichens sous forme de filaments pendants ou dressés fixés par un seul point aux branches des arbres ( Usnea, Bryoria, Evernia Ramalina)
- Lichens foliacés: comme Parmelia, Xanthoria, Physcia
Certains lichens sont dits nitrophiles ( ils absorbent les polluants azotés et leur présence en grand nombre n’est bon signe quant à la qualité de l’air) comme beaucoup de lichens crustacés .
(Xanthoria parietina, Xanthoria polycarpa, Physcia adscendens, Physcia Lesiella )
Hypogymnia physodes absorbe les acides sulfureux.
Par contre, la présence en grand nombre de lichens foliacés et de lichens fruticuleux ( plus de 15 espèces) indique une très bonne qualité de l’air (comme les genres Usnea et Evernia photographiés ci dessous).
Tout comme Lobaria pulmonaria ( photographié ci dessus) trouvée dans la forêt de Grésigne, vieille forêt de feuillus près de Castelnau de Montmiral dans le Tarn.
De gauche à droite: Usnea hirta et Evernia prunasti
Article : Élisabeth Le Calvez
