JEANNE BENAMEUR
Je me sens moins seule de tracer les lettres dans la poussière.
Je sais que le vent les balaiera.
On n’attend rien d’un nom écrit dans la poussière.
Mais j’écris
et la force me vient
de l’écriture même.
(Page 36)
Je suis partie.
Je cherche mon chemin
Je guette les signes les plus petits
Hier, une pierre
Aujourd’hui une feuille
si petite
que j’ai cru rêver
Une plante, là, a poussé, minuscule
si verte sur le sable
J’en ai pleuré
Qui peut comprendre qu’on pleure du vert si vert sur le sable?
(Page 52)