LOUISE GROUES/HERA MIRTEL

Au cœur de l’intime, dans ses poèmes, ses romans, ses chroniques, l’œuvre écrite d’Héra Mirtel, dévoile davantage. Elle nous éclaire sur ses convictions, nous révèle l’originalité de sa pensée et de ses engagements.

 

Car déterminée et engagée dans la défense des droits des femmes, elle le fut, réellement, aux côtés d’autres féministes qui, dans les années 1900-1914, essayèrent avec intelligence et passion de poser les bases d’une égalité sociale, politique et économique entre les hommes et les femmes.

 

Elles surent avec lucidité analyser les conditions de vie et de travail de leurs compagnes et dénoncer un système patriarcal tyrannique, reconnu, ordinaire, qui faisait d’elles des épouses, des ménagères, des mères résignées et  soumises. Leurs libertés étouffées par le Code napoléonien. Sous la tutelle du père, du mari ou du frère dans leur demeure. Exploitées par les patrons et les chefs  dans les ateliers, les usines, les administrations. Des non-citoyennes.

 

Louise Grouès/Héra Mirtel, femme et femme de lettres, mit son écriture au service des femmes. Une écriture précise, incisive, pour parler de l’inacceptable ; une écriture passionnée pour appeler à la prise de conscience et au refus de la fatalité. Une écriture en lutte pour reconquérir la dignité et la fierté d’être femme.

 

Une écriture militante à découvrir dans ce roman, cette conférence et ces chroniques présentés dans ces pages.

 

 

 

Luce Van Torre. Éditrice

 

Gap, 5 février 2015

 

 

 

ISBN : 379-10-90272-13-2

Dépôt légal : 1° trimestre 2015                                                                  

Prix : 14€

Auto-édition

L’ouvrage « L’illusion mexicaine » rassemble des textes, sous la signature d’Héra Mirtel, publiés entre 1907 et 1919, en lien avec le Mexique. Ainsi,  le roman « Loupita. Mœurs mexicaines » ; les chroniques publiées dans des revues et des journaux ; les poèmes ; les courriers envoyés  à des amies ou à ses filles.

 

Une vingtaine de photographies d’époque témoignent également du cadre de vie qui fut celui de Louise Grouès, épouse Jacques, pendant près de six  ans et de façon plus ponctuelle par la suite.

 

Car s’inscrivant dans le contexte social, économique, humain en pleine mutation de cette fin du XIXe siècle et du début du XXe, les textes consacrés au Mexique – et Héra Mirtel est une des rares femmes à avoir témoigné de cette expérience mexicaine et à avoir pris position en tant que Barcelonnette – ces textes, donc, nous invitent à nous replonger dans des événements  le plus souvent oubliés, voire méconnus, qui appartiennent pourtant à part entière  à notre histoire et à notre patrimoine culturel.

 

Ce que ces écrits dévoilent  de la communauté ubayenne en terre mexicaine à laquelle appartient Louise Grouès de Jacques – sa signature au bas de certains articles –  est particulièrement intéressant à ce titre.

 

Ces textes – romans, poèmes, chroniques –  font  resurgir en effet une histoire étonnante où s’entremêlent aventures individuelles, mouvements migratoires, développement industriel, capitalisme, relations internationales, etc.

 

Une histoire fortement ancrée dans la mémoire des habitants actuels de la Vallée de l’Ubaye, relayée et consolidée par des acteurs tels que l’association Sabença de la Valeia ou le Musée de la Vallée à Barcelonnette.

 

Auto-édition

 

 

 

 

BIOGRAPHIE LOUISE GROUES

Paris, les 26 juin 1908. Se tient le Congrès des droits civils et du suffrage des femmes. Une conférencière, Héra Mirtel, intervient en tant que directrice du journal l’Entente, sur le thème des carrières accessibles aux femmes. Une intervention étonnante de modernité.  Parisienne à  cette date, elle appartient à une célèbre famille lyonnaise, les Grouès.  Durant sa vie, de 1868 à 1931, elle fut Marie Louise Victoire Grouès pour sa famille ; Louise Jacques, du nom de son premier mari ; Héra Mirtel, femme de lettres et féministe engagée dans le Paris de la Belle Époque ;  Louise Weissmann-Bessarabo, du nom de son second mari. En 1920, elle devint aux yeux du monde, La Bessarabo, la meurtrière.

 

Pendant deux ans j’ai suivi  sa trace, pour  comprendre  cette vie, d’ombre et de lumière, ce long cheminement vers le désastre, pour lever le silence dans lequel on l’enferma dés sa mort en 1931, pour retrouver ses écrits dispersés, ignorés.

 

Je découvris une vie faite de projets et de chimères, d’enthousiasme et de désespoirs, d’humilité et d’orgueil, de solitude sans partage, sur fond de machisme, de féminisme,  de revendications sociales. Dans un bouillonnement d’idées avant-gardiste. Dans un climat de guerre annoncée et minimisée, de colonialisme affirmé, de scandales politiques. À une époque que l’on disait Belle.

 

 Luce Van Torre

 Éditrice et auteure.

 

ISBN : 979-10-90272-12-5

 Dépôt légal : 1°trimestre 2015

 Prix de vente : 15€

Auto-edition